Pour tout homme il y a tout d’abord la conscience, puis le bon sens et l’ordre naturel.
L’ordre naturel
fait appel à la raison. On peut découvrir l’ordre naturel (inscrit dans la nature ou voulu par Dieu) par l’intermédiaire de la raison et de l’intelligence qui nous permettent ainsi d’appréhender ces lois naturelles qui s’imposent à tous. Cette découverte peut s’appliquer aussi bien à l’organisation intellectuelle et spéculative que ce sont les sciences mathématiques qui sont les briques des autres sciences. Puis les lois naturelles dans l’ordre de la physique qui est l’organisation de la matière et de ce qui en résulte. Puis l’association de la matière, l’ordre de la chimie. Puis la biologie, l’organisation du vivant. Et enfin même dans l’ordre de la pensée humaine (les sciences humaines dans leur ensemble) avec en particulier l’organisation politique et sociale de l’humanité. On peut découvrir un ordre naturel qui remonte, pour la matière aux origines de l’univers, pour le vivant à des millions d’années. Et pour l’homme à des dizaines de milliers d’années de l’histoire et de la préhistoire de l’humanité, pour pouvoir mieux construire son présent et son futur tout en respectant la nature humaine, en respectant les leçons de l’histoire.
L’ordre naturel et les racines voilà l’essentiel : une plante qui n’a plus de racines finit par mourir, une plante qui est élevée hors-sol et purement artificielle peut être sujette à toute manipulation. Cela est tout aussi important pour l’ordre des sciences humaines. C’est pourquoi conscience, bon sens, sciences et ordre naturel sont très importants dans le progrès de l’humanité : pour se connaître soi-même et pour connaître son environnement. « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme » disait déjà Rabelais ; on pourrait rajouter : « Sciences de l’Homme sans conscience et sans ordre naturel n’est que ruine de l’âme et de l’humanité ».
Faire du passé table rase
Et aujourd’hui les exemples ne manquent pas. On souhaite s’éloigner de la conscience, il n’a plus ni bien ni mal. Le bon sens est une notion qui choque les esprits dits modernes, tenant de la pensée unique, qui pensent à changer leur genre (naturel) pour une « théorie du genre », qui croient que l’homme est né qu’en Mai 68, et qu’il faut faire du passé table rase. Cette notion ne date pas seulement d’aujourd’hui, comme le constatait Renan : « La Révolution française, en faisant table rase des institutions du passé, en ne laissant subsister en face l'un de l'autre que l'individu et l'État, se donna la tâche difficile de tout créer à nouveau sur le modèle de la pure logique. ». Depuis 68 c’est le passé intellectuel et culturel dont il faudrait faire table rase. Pour aller vers un nouvel ordre ou plutôt un désordre lié à la volonté de toute-puissance de l’homme de contrarier sa nature, de trafiquer son être et de transformer tout pour construire une nouvelle société qui réponde, en théorie, au bon plaisir de chacun, mais qui en fin de parcours devient une société basée sur le contraire de l’ordre naturel : le désordre contre-nature. Qui aboutirait à la fois au « transhumanisme » (ce que deviendrait l’être humain une fois qu’on aurait dépassé l’homme, à l’image des films de science-fiction) et à une société totalitaire - la meilleure des anarchies conduit toujours à la pire des dictatures. Cette idéologie contre-nature deviendrait vite la pensée unique. Comme on en voit les prémices dans la société occidentale, et en France par la volonté d’imposer la « Théorie du genre » dès l’école, pour déformer les esprits dès le plus jeune âge, par les gouvernements successifs (cf. les « Poussières d’étoiles » sur la Théorie du genre »). Pensée unique et société totalitaire comme décrit dans les romans d’anticipation « Le meilleur des mondes », « 1984 »… et déjà expérimenté dans tous les pays totalitaires des 20e et 21e siècles.
En Conclusion
C’est ainsi que si on s’éloigne de l’ordre naturel (voulu par Dieu ou par la Nature), un désordre artificiel le remplace et on en arrive à bien pire que ce qu’il y avait dans l’ordre naturel que l’on voulait éventuellement corriger. Déjà Pascal écrivait : « L'homme n'est ni ange, ni bête, et le malheur veut que qui veut faire l'ange fait la bête ». L’homme est simplement homme et celui qui veut contrecarrer l’ordre naturel et non pas s’en servir va finir par transformer l’homme en quelque chose d’inférieur encore à la bête. L’ordre naturel est au service de l’homme et de l’univers, et nous n’en sommes pas ses esclaves ; nous sommes libres grâce à notre conscience ; et le bon sens nous permet de voir clair rapidement pour nous et pour ce qui nous entoure. Le bon sens près de chez nous…