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L’éducation, vaste sujet ! Aussi ne voici que quelques réflexions, quelques éléments sur l’éducation des enfants et des jeunes. Fruits de l’expérience.


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GRAINES D’EDUCATION

L’éducation, vaste sujet ! Aussi ne voici que quelques réflexions, quelques éléments sur l’éducation des enfants et des jeunes. Fruits de l’expérience.


L’éducation c’est d’abord la transmission d’un savoir, puis une prise de conscience, enfin un exercice de la volonté.

Une bonne éducation commence dans la famille.

Par une immersion dans un certain nombre de traditions et de coutumes entouré d’un climat d’amour. On transmet d’abord ce savoir, ce trésor légué par les générations précédentes et enrichi de sa propre expérience. Puis il s’agit de faire prendre conscience que l’on peut appliquer ce savoir, cette éducation reçue, dans la vie de tous les jours, dans la vie future, dans sa vie d’homme en construction. Ensuite il faut bien entendu commencer à appliquer cette éducation reçue. Cette mise en pratique se fera par l’effort de la volonté. Voilà les trois éléments que nécessite cette formation de base qu’est l’éducation :

le savoir, la conscience et la volonté.

Faut-il être sévère avec les enfants ou le contraire ?

Le premier écueil – que l’on trouvait souvent dans l’éducation des siècles passés - c’est l’excès de sévérité. Ce qui peut générer des enfants soit rebelles, soit repliés sur eux-mêmes. Qui vont avoir comme premier objectif de s’échapper, au plus vite, de la cage familiale dans laquelle ils se sentent comme prisonniers. S’ils ne la font par exploser avec violence… L’autre écueil – dans la foulée de la Révolution de 68 et de son « il est interdit d’interdire » c’est le laxisme, un « laisser-faire, laissez-passer », une mise en pratique du libéralisme à l’éducation des enfants et à la famille. Chacun choisit son yaourt, son heure de repas, chacun choisit son programme télé (avec de préférence une télé pour chacun) ou son ordinateur pour faire ce que l’on veut à tout moment. Chacun choisit son heure de sortie. En fait c’est une absence d’éducation, c’est du laxisme. L’excès de sévérité provoque le fait que l’on veuille s’échapper, mais le laxisme ne donne aucun repère, aucune direction à sa vie. L’équilibre et l’harmonie sont à rechercher dans l’éducation pour donner des hommes et des femmes eux-mêmes équilibrés et harmonieux dans la vie. C’est là un chemin de crête qui n’est pas sévérité, mais plutôt autorité qui permet de savoir où l’on va, de poser des limites, de donner une direction. Cela passe bien sûr par des interdits, mais aussi par des encouragements. Les enfants sont encouragés à aller dans la bonne direction et sont aussi avertis quant aux voies sans issue. Un chemin de vie est aussi un chemin d’équilibre entre justice et miséricorde. Quand on parle de Dieu, pour les chrétiens, Dieu le Père représente souvent la Justice et le Fils Jésus représente la Miséricorde. Ainsi le Fils est désigné sous l’appellation « Jésus miséricordieux » et fêté le dimanche après Pâques - dimanche de la Miséricorde divine. Justice et miséricorde. Quand on en vient à la famille - créée à l’image de Dieu-Trinité - la justice est souvent représentée par le père et la miséricorde par la mère. L’éducation est un chemin de crête entre l’autorité et la compréhension. On ne peut pas représenter que l’autorité sinon on va vite verser dans l’excès de sévérité, et on ne pas choisir que la compréhension sans vite sombrer dans le laxisme. L’autorité dont il est question devrait être une autorité naturelle, une autorité qui va de soi, qui s’impose sans user de violence. A ce propos peut-on être violent avec les enfants ? La violence est officiellement aujourd’hui interdite par la loi, mais malgré tout la correction est quelques fois pratiquée. Il y a sûrement mieux à faire que d’user de violence dans l’éducation. Celui qui aura connu la violence régulièrement en tant qu’enfant sera tenté de la reproduire en tant qu’adulte dans sa vie de tous les jours : avec ses copains, avec les rencontres du quotidien, avec aussi ses propres enfants plus tard. La violence risque ainsi de se transmettre. Sans parler des extrêmes de la violence : les bagarres, les blessures, voire la mort. Tout le contraire d’une vie en société civilisée. Cependant il y a une autre solution pour mettre des limites aux enfants qui n’écoutent pas ce qu’on leur dit : c’est d’élever la voix. Avec la voix, c’est la vertu d’autorité. L’autorité doit pouvoir se comprendre simplement par le ton de la voix. Au-delà on peut aussi passer à la pratique de la vertu de force. Si un enfant ne revient pas alors qu’il est en train de s’amuser, on peut aller le chercher, sans faire preuve de violence, en le prenant par la main - comme le dit la chanson d’Yves Duteil « Prendre un enfant par la main » - on le prend par la main, on le pousse devant soi pour qu’il retrouve le droit chemin. On peut passer à la pratique ou simplement élever la voix sans user de violence. Autrefois les élèves respectaient le maître d’école ou le professeur. Aujourd’hui l’éducation ne va plus de soi. Le maître d’école, le professeur avait toujours raison, la fonction seule conférait le respect. Dans un village le maître faisait partie des trois personnalités les plus en vue et respectées avec le maire et le curé. Depuis Mai 68, rien ne va plus…Les maîtres d’école, les profs, tous ont été contestés dans leur fonction et leur savoir (les « mandarins », les « cours magistraux »), dans leur autorité (« il est interdit d’interdire »). De nos jours, même les enfants de 4, 6 ou 8 ans sont un peu comme les étudiants contestataires de Mai 68, ils contestent l’autorité qui s’impose. Aujourd’hui on ne peut plus se contenter d’une autorité liée à une fonction, mais on a besoin d’autorité naturelle. C’est la seule qui soit encore reconnue. Et quant au savoir, à la transmission, il faut des explications.

Bien avant Mai 68, un philosophe français du siècle dernier n’avait de cesse de répéter :

« Donnez-leur des raisons » !

L’enfant ne pourra réellement savoir qu’en comprenant, en prenant conscience des choses à l’aide d’explications. Pour la bonne éducation il faut transmettre le savoir, mais il faut aussi initier à la conscience. Et la prise de conscience ne peut se faire que par des explications, que par la raison. L’enfant ne comprendra sûrement pas en un jour qu’il faut se brosser les dents tous les jours et que c’est le meilleur moyen pour éviter les microbes, pour éviter les caries. Mais au bout d’un ou deux ans et après s’être retrouvé chez le dentiste pour une carie, et que çà lui fait très mal, à ce moment-là, il prendra conscience de ce qu’on lui a expliqué. Aujourd’hui, et c’est ainsi depuis 68, des plus petits enfants aux étudiants il est essentiel de « leur donner des raisons ». Il faut leur expliquer les raisons de ses choix, de ce que l’on pense le meilleur pour eux. Ne pas avoir peur non plus de se répéter, de réexpliquer une fois, dix fois, 77 fois 7 fois comme il est dit dans la Bible à propos du pardon. Voilà quelques petites graines pour l’éducation. Ne pas penser à la violence, mais à l'autorité naturelle. Ne pas agir sous le coup de la colère, mais après mûre réflexion. Transmettre le savoir avec des explications et une prise de conscience. Qu’enfin la volonté personnelle puisse se mettre en œuvre, tôt ou tard, et qu’ainsi chaque jeune soit armé pour réaliser le meilleur dans sa vie en suivant ce chemin d’équilibre et d’harmonie auquel doit mener toute éducation bien comprise.


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