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L’éducation pour les jeunes suffit-elle ?


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GRAINES D’EDUCATION CHRETIENNE

L’éducation pour les jeunes suffit-elle ?


Avant,

dans la première moitié du XXe siècle on transmettait une instruction et une éducation qui allaient de soi. Il y avait des rails, on suivait simplement ces rails donnés par la société, donnés par l’Eglise, etc.

Dans les années 60,

il y a eu le concile dans l’Eglise et les réformes qui s’en sont suivies ; il y a eu la Révolution de Mai 68 ensuite, une révolution culturelle. Et souvent l’association de ces deux nouveaux états d’esprit a conduit à une remise en cause de toute autorité par la « contestation », par « des contestataires ». Dès lors l’éducation n’allait plus de soi, l’autorité n’allait plus de soi. Ceux qui suivaient ainsi cet esprit de Mai 68, cet esprit du monde dans leur manière d’éduquer voyaient tout bouleverser : des enfants, se révoltant contre leurs parents, ne sachant plus où ils devaient aller – comme un tram fou sortant de ses rails; des parents ne sachant pas quoi faire non plus, baissant les bras face à cette situation. Les enfants s’engageant aussi dans les voies de la musique extrême, du cannabis et de la drogue, de la fièvre du samedi soir, etc. Mais à cette même époque il y a eu une prise de conscience dans un certain nombre de milieux notamment chrétiens, évangéliques et aussi catholiques (que l’on a appelé pour les cathos la « Génération Jean-Paul II »). Ils ont sécrété des anticorps face à ces virus du monde. Ainsi leurs enfants ont pu être initiés à la prière, à des communautés nouvelles, aux JMJ, et bien d’autres richesses spirituelles ou morales qui leur ont permis de vivre autonomes face à cette influence de l’esprit de Mai 68 et du monde.

Aujourd’hui,

dans les années 2000 on voit les enfants de ces jeunes - qui avaient été « vaccinés » contre cet esprit du monde - qui depuis ont fondé des familles chrétiennes, subir, malgré tout, de plein fouet les 50 ans de cet esprit de Mai 68. Avec la libération sexuelle, le fait de ne plus se marier, d’avoir des relations multiples, etc. Une culture audio-visuelle venant des USA, avec aussi tout ce que propose cette musique anglo-saxonne moderne ainsi que musiques technos et musiques extrêmes et les influences qu’elles ont sur la jeunesse : « sex, drugs and rock’n roll » et tout ce qui va avec : violence, addictions,… Toute une dégradation de la vie humaine où l’on ne parcourt plus le chemin des joies naturelles - comme un sentier enneigé en hiver ou un lever de soleil dans la montagne - dons gratuits de la nature (ou de Dieu si on est croyant), mais on s’enfonce plutôt dans les nuits noires des discothèques et des paradis artificiels – qui rapportent beaucoup à certains dans une société de consommation où l’argent est roi et n’a pas d’odeur. Beaucoup de jeunes de ces familles « vaccinées » ou de ces familles chrétiennes conscientes sont eux-mêmes aujourd’hui sous l’effet de cet esprit du monde.

Que faire ?

Certaines familles arrivent-t-elles malgré tout à échapper à cette spirale infernale ? Oui. Mais elles sont très minoritaires. Comment font-elles ? On s’aperçoit que ces parents-là sont engagés dans l’action caritative, dans l’action associative, dans l’action de leur paroisse. Quand ils sont très actifs, ils entraînent toute leur famille. Les enfants sont impatients eux aussi, par exemple, d’aller aider les SDF dont ils entendent les récits par leurs parents, d’aller à des camps de jeunes auxquels leurs parents participaient en tant qu’animateurs. Ils ont hâte de prendre part à une chorale ou à du scoutisme quand leurs parents sont actifs eux-mêmes. Un témoignage de vie vaut mieux qu’un long discours. A l’adolescence particulièrement les jeunes soit se révoltent contre les parents et le monde adulte, soit sont admiratifs des fruits portés et du rayonnement de leurs parents, et souhaitent les imiter. On ne peut plus aujourd’hui simplement envoyer les enfants à un camp de jeunes, ou à la préparation de la confirmation ou la communion, en se contentant de l’office du dimanche, du culte ou de la messe (et encore si les parents ne s’en abstiennent pas eux-mêmes)… Il faut être précurseur,

il faut devenir témoin

des actions que l’on mène dans le sens du bien, dans le sens de Dieu. Les parents seront ainsi premiers de cordée - de la cordée qu’est la famille – en emmenant toute la famille dans des lieux privilégiés pour des sessions, des rassemblements. Ensuite les jeunes iront d’eux-mêmes puisqu’ils y auront pris goût. Ils auront découvert là des copains, dans ce creuset de l’amitié qui est si indispensable aux jeunes. « Si tu savais le Don de Dieu », ils sauront ce qu’est ce « don de Dieu », ils auront fait l’expérience de ce qu’on peut recueillir de joies, de grâces et de chemin de vérité.

« La foi qui n’agit point, est-ce une foi sincère ? »

(Racine). Il faut être aujourd’hui actif et non pas simplement des chrétiens passifs qui regardent passer les choses et qui ouvrent tout juste un tiroir de vie chrétienne le dimanche entre 11 heures et midi. Et vite refermé. Il faut que sa pratique soit ancrée dans la vie de tous les jours, dans ses loisirs, dans ses vacances. Il faut être acteur de la foi, acteur de la vie chrétienne. Il est important de devenir témoin de la foi, témoin de la vie chrétienne, témoin de la charité pour pouvoir entraîner ses enfants, auxquels on n’a pas simplement à donner un savoir, mais à transmettre un témoignage, un témoignage enthousiasmant, un témoignage de joie,
un témoignage rayonnant qui éclairera leur chemin de jeunesse et de toute leur vie.


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