Suite à des interventions que nous avons faites au Conseil de l’Europe et au Parlement Européen, voici quelques poussières pour mieux comprendre ce qui se passe en France et dans le monde aujourd’hui. Pour éviter l’amalgame, mais pas se voiler la face.
2° ISLAM
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L’Islam est la mise en pratique de l’enseignement du Coran, de son expansion et de son règne à destination du monde entier.**
C’est justement cette « soumission » *(qui est d’ailleurs la traduction du mot islam) que l’on doit faire *de tous les peuples, de toutes les terres connues, au plan de Dieu pour préparer le retour du Messie. Et préparer le jugement et la résurrection à la fin des temps.
Cela est bien différent de ce que dit Jésus rapporté dans l’Evangile. « Mon royaume n’est pas de ce monde » (Jean 18,36). L’objectif de Jésus n’était pas d’instaurer un royaume terrestre mais de régner sur les cœurs et les âmes. Un règne spirituel.
L’objectif de l’Islam dès l’origine est d’ « allez enseigner toutes les nations » (Matthieu 28,19) mais pour instaurer un royaume de Dieu sur terre en extirpant le mal et en chassant les infidèles. Les infidèles étant tous ceux qui étaient présents avant la conquête de l’islam. Population que l’on devait transformer soit en la convertissant, soit par l’exil, soit par la mort. C’est ainsi que le djihad - la guerre sainte – est directement lié à l’expansion de l’islam pour soumettre le monde, pour préparer le monde au règne de Dieu et au retour du Messie qui va juger l’humanité comme cela est précisé dans le Coran et les hadiths. « Le fils de Marie descendra bientôt parmi vous et jugera entre vous de façon équitable » (Sahih al-Boukhari).
C’est une conquête mondiale qui se fait, dès les premiers siècles de l’ère de l’islam, à la pointe du cimeterre. L’islam va devenir conquérant et permettra de donner aux Arabes - qui seront ainsi la main de Dieu - un butin pour les faire vivre (après chaque conquête). Puis une fois installés dans les terres conquises (principalement sur les chrétiens) ils feront peser, à leur profit, des impôts (« djizia ») sur tous ceux qui ne sont pas encore devenus musulmans (les « dhimmis »).
Après la conquête, il faut gérer ces nouvelles contrées. Cette administration est une sorte de théocratie, un régime politco-religieux, quelques fois guerrier, qui va instaurer la loi islamique (la « charia » : le Coran et la « sunna », la jurisprudence). Avec à sa tête un « calife », ce qui veut dire « successeur » (de Mahomet), prit dans ses amis ou dans ses descendants et qui est un chef à la fois religieux, politique et militaire. Il est aussi « Commandeur des croyants », en quelque sorte lieutenant de Dieu et de son royaume sur terre. Du VIIe siècle jusqu’en 1924 où il sera aboli. Et sous l’autorité de ce calife tous ceux qui sont « soumis » particulièrement les gens du Livre (juifs) et « associateurs » (chrétiens) ou éventuellement ceux qui sont polythéistes. Les « soumis » (« dhimmis ») doivent payer aux autorités islamiques un impôt spécial et ont toujours une situation inférieure par rapport à ceux qui sont des Arabes musulmans ou des musulmans convertis. On voit là aussi un des chemins de cette conversion, pour ceux qui n’ont pas fui pour garder leur foi ou n’ont pas été massacrés. La conversion peut être un progrès social puisque que l’islam va établir son règne sur les pays chrétiens, dans un premier temps, et au-delà en Asie, en Afrique. Et ceci pour des centaines d’années, depuis le septième siècle jusqu’à nos jours. On peut très bien comprendre qu’après un certain temps, il paraissait utile, notamment aux chrétiens, de se convertir.
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Il y avait là trois intérêts principaux à cette conversion.**
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Premièrement on pouvait toucher au pouvoir**, ont devenait proche des maîtres, voir si on était converti on pouvait devenir ministre, percepteur, etc.
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Deuxièmement on pouvait toucher à l’argent** puisqu’on était ainsi dispensé du tribut des « dhimmis », on avait juste -comme les autres musulmans- obligation de charité avec la « zakat » ; mais c’était bien moins que l’impôt des soumis que l’on devait aux occupants musulmans. On pouvait aussi bénéficier, dans le cadre du djihad, de la guerre sainte, des conquêtes avec le butin qui était réparti entre les différents conquérants.
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Et troisièmement, autre avantage de cette conversion, **c’est ce qui touche au sexe. Déjà dans l’Antiquité, dans la plupart des sociétés grecques, romaines etc. on n’avait droit qu’à une seule femme. De même pour la société chrétienne, encore plus stricte, selon les préceptes de la Bible et de l’Évangile. A l’opposé, beaucoup plus généreux, le Coran accorde le droit aux hommes d’avoir quatre femmes officielles. En donnant en modèle la vie de Mahomet (11 ou 13 épouses). A tel point que certains chefs musulmans pouvaient compter autour d’un millier de femmes (épouses et concubines).
Comme on le voit, ces conversions n’étaient pas toujours sans intérêt.
En dehors de l’islam, ce mécanisme se remarque aussi dans un certain nombre de petits ou grands groupes religieux notamment issus de grandes religions (comme les Mormons par exemple). Pour attirer de nouveaux adeptes il peut y avoir un lien avec le pouvoir, l’argent ou le sexe. Et aussi des avantages dont on peut bénéficier. Si on est proche du fondateur : on peut avoir une parcelle de son pouvoir qui est un pouvoir absolu, on peut aussi bénéficier d’une collecte obligatoire d’argent auprès des adeptes destinée aux dirigeants. Et puis autre version possible on peut avoir plusieurs aventures sexuelles avec des adeptes qui y sont contraintes ou même dans certains cas heureuses de se livrer aux chefs de leur groupement religieux. Un seul exemple : les Mormons (issue de la mouvance chrétienne des États-Unis) dans leurs origines ont proposé les mêmes dispositions que dans les premiers siècles de l’Ancien Testament ou que dans le Coran : les hommes avaient droit à la polygamie, à avoir plusieurs femmes. Alors qu’on devait se contenter d’une seule si on restait un simple chrétien.
Il y a également, de suite, des avantages qui sont donnés à ceux qui sont obligés de vivre sous un règne islamique et qui se convertissent. Et à l’opposé les autres, ceux qui gardent leur religion, subissent la « dhimmitude » c’est-à-dire qu’ils subissent une position inférieure et soumise dans la nouvelle société islamique. Au-delà de la conquête armée et du djihad, voici aussi comment beaucoup de populations – qui n’ont pas fui ou n’ont pas été remplacées par des tribus déjà musulmanes- se sont converties au fil des siècles, en plus de ceux qui ont fait un choix libre de conviction spirituelle.
( A voir aussi en "Poussières d'étoiles" les 3 autres mots: Coran, Islamisme et Musulmans )