Lettre ouverte Le silence devient intenable, indécent. Je ne peux me résoudre à devenir complice par lâcheté ou paresse. Le devoir et le droit appellent pour ne pas dire obligent. Réveillons-nous, indignons-nous des injustices, des fausses vérités, des lynchages, des discrédits. Réfléchissons, discernons, serrons- nous les coudes, retroussons les manches. Dans le respect des trajectoires de chacun bien sûr, dans l’humilité, l’intelligence individuelle et collective pour un bien supérieur, celui de la paix, de la vérité, de la justice. Des valeurs humaines pour peu que le divin nous soit encore inconnu et pour lequel se sont battues nos pères.
La crise du covid nous révèle beaucoup de chose et touche à nos profondeurs, nos représentations, nos valeurs individuelles et sociétales. Cher SARS coV-2, combien de maux en ton nom ? Tant d’excès, de lâcheté, de peur, de compromission, de malhonnêteté, de cupidité, de morts, de malades tu as tissé. Tromperie, mensonge, manipulation, séduction, naïveté dans ton sillage ont été légion. Qu’importe, si nous en connaissons la racine, nous sommes encore bien trop souvent victimes. Oui la réalité est complexe et pétrie de mille nuances dont il faut être bien inspiré pour en tirer une tendance. Combien et pas des moindres s’y perdent, se laissent ballotter au gré des vents dominants. Oui le covid tue, beaucoup de vieux, quelques jeunes, il tue et c'est déjà trop. Oui le covid est vicieux, mais il ne fait que son travail de virus. A nous de le neutraliser par nos vertus. Beaucoup d’interrogations demeurent, les certitudes sont encore timides, mais soyons lucides. Le narratif ambiant ne sonne pas juste. Pourquoi tant de mépris et de raideurs face à des regards et analyses dissonantes ? Pourquoi cristalliser ou refuser une parole différente, être jeté immédiatement en pâture par ceux qui se réclament pourtant modérés, tolérants et démocrates?
Le gouvernement, parmi tant d’autres en Occident, s’entête-t-il? Sommes-nous hypnotisés ou sédatés par des chiffres désincarnés, par une presse et des scientifiques parfois complaisants et suiveurs, des discours détournés, réducteurs, caricaturaux dans une société d’opposition, ou règne encore trop l’immédiateté, la rentabilité, l'argent, la notoriété. La peur devant les mystères d’une mort qu’on veut la plus lointaine possible rend-elle si aveugle ? Non, les jeunes ne sont pas le choléra en personne de nos anciens, non les vaccinés ne sont pas des moutons de Panurge, ils ont aussi besoin d’être rassurés, de pouvoir garder un semblant de normalité. Non, les non-vaccinés ne sont pas tous des complotistes (nouveau concept à la mode imparable) et n’ont pas forcément à culpabiliser de la prudence et du courage dont ils font parfois preuve.
Chacun a ses raisons, certes bonnes ou mauvaises. Opposer et étiqueter ne peut que servir une stratégie cynique. France, que fais-tu de tes promesses ? Où est ta fécondité, ton humanité ? Gauche, avocate des minorités et de l’égalité, t’es-tu égarée ? Droite, défenseur de la liberté as-tu mutée toi aussi?
Non, tous les politiques ne sont pas dans le calcul, mais beaucoup sont tentés. Oui experts et scientifiques peuvent se tromper. L’orgueil, la jalousie, les conflits d’intérêts, les querelles intestines ont envoyé pour un temps au pilori de grands hommes de savoir. Oui des simples d’esprit non pas voix au chapitre, mais combien de sachants et d’intellectuels ont déjà failli dans d’autres combats ? Oui, l’Histoire nous a montré que l’opinion majoritaire n’était pas gage de raison. Oui un petit troupeau peut être mieux éclairé, oui de tout bord nous pouvons être sincère. Pour autant, la sincérité n’est pas toujours facteur de vérité. Oui croyance et raison peuvent se réconcilier. Oui on touche à du très précieux, à savoir notre liberté qui heureusement est moins périssable que nos corps. Oui la doxa sanitaire ne doit pas devenir un nouvel absolutisme. Oui, aussi incroyable que cela paraisse, il existe depuis de longs mois des traitements pré-ambulatoires qui fonctionnent plutôt bien contre le covid. Combien de morts auraient pu être évités ? Combien de malades hors covid ont été oubliés ? Combien d’excès et de détournement encore ? Combien de personnes mortes seules ? Oui certains confinements et des ports de masques abusifs ont créé des dommages collatéraux. Oui parfois le remède a été pire que le mal. Combien de reportage de non-vaccinés repentis ? Et combien de silence de vaccinés eux aussi échaudés dont on n’entend pourtant pas le témoignage ? Oui, les politiques ont parfois bien réagi. Oui, l’erreur est humaine. Oui, on aurait pu faire mieux, tous. Oui des erreurs dans la gestion de nos systèmes de santé depuis des décennies ne nous ont pas aidés. Oui, la stratégie française du tout vaccinal s’apparente plus à de l’intégrisme qu’à de la science. Oui, le vaccin sauve des vies. Oui, il en a ruiné d’autres. Hélas oui, beaucoup nous est volontairement minimisé, pour ne pas dire caché. Oui jamais dans l’histoire de la pharmacovigilance autant d’effets secondaires n’ont été proportionnellement remontés. Oui, la balance bénéfice-risque pour notre jeune population n’est pas en faveur des vaccins disponibles actuellement.
Au nom de quoi sacrifier des libertés jusque-là fondamentales pour potentiellement protéger ses aînés ?
Oui le combat est politique, moral, sociétal, spirituel. Oui nous aurons tous à rendre des comptes aux générations futures. Oui le devoir c’est de protéger ses plus proches et les plus vulnérables. Oui le pass sanitaire et le pass vaccinal qui se réclame d’une bonne intention (avons-nous déjà vu un autoritarisme qui ne chercherait pas à se justifier par de bonne intention ?) est une insulte à notre dignité et au bon sens. Quand aujourd’hui le démon d’omicron touche autant vaccinés que non-vaccinés et que les formes gravent s’estompent... nous sommes prêts à inoculer des produits qui sont loin d’avoir tout révélés. Oui depuis deux ans nous vivons le plus grand scandale sanitaire du siècle. Oui nous n'avons rien à envier aux propagandes antérieures. Courage, audace et remises en question nous seront utiles. Notre pays est peut-être en guerre, mais notre ennemi est plus subtil qu’un virus. A la fin son cœur triomphera car c’est l’Amour qui reste roi. Vincent