["Translation missing: fr.view.newscast.title", "LES TOTALITARISMES : prendre une partie pour le tout (1e)"]

QUAND UN ARBRE CACHE LA FORÊT. Luttes des classes. Luttes des races.


Afac7a15 fe15 47fa 87e2 153e84b64566 l

LES TOTALITARISMES : prendre une partie pour le tout (1e)

QUAND UN ARBRE CACHE LA FORÊT.
Luttes des classes. Luttes des races.


Les totalitarismes dans l’époque contemporaine se sont particulièrement illustrés dans le champ de la politique. Mais on peut aussi les retrouver dans d’autres domaines de la pensée. Les totalitarismes sont une forme d’utopie. C’est un peu comme quand on essaye de faire rentrer un bateau dans une bouteille en en forçant le goulot. Par ailleurs avec ces totalitarismes c’est prendre un élément de la réalité, prendre un arbre dans une forêt, se mettre devant l’arbre et ne plus voir la forêt qui est derrière. La forêt avec ses multiples arbres de couleurs, de variétés différentes. Ainsi dans les totalitarismes on prend une partie pour le tout. Et on fait plier la réalité devant cette pensée unique. On fait rentrer le réel dans l’utopie. Cela ne se passe pas sans mal. Réduire le réel à un seul de ses éléments, une seule de ses composantes, se passe avec dureté, souvent avec violence, voire au prix du sang.

1° la classe : la lutte des classes

Fondateur dans les totalitarismes de l’époque contemporaine, ce système inventé par Karl Marx avec la dialectique appliquée aux classes sociales est appelé « lutte des classes » (qui a été la cause de 70 millions de morts en 70 ans). La classe bourgeoise qui lutte contre la classe aristocratique lors de la Révolution de 1789 et instaure un régime conforme à ses vœux : la République - dite bourgeoise par Karl Marx. Puis la lutte entre le prolétariat et la bourgeoisie qui amène à la révolution communiste dont l’exemple fondateur est la Révolution d’Octobre en Russie. Cette Révolution de 1917 va se répandre à travers le monde entier selon ce même principe de « lutte des classes » pour instaurer le règne du prolétariat contre la bourgeoisie. Les « bourgeois » étant le terme que l’on utilise pour tous ceux que l’on veut éliminer et qui sont considérés comme des adversaires, destinés au goulag ou à l’extermination. Qu’ils soient en fait ouvriers, paysans, militaires ou intellectuels. Comme pendant la Révolution française, on appelait « aristocrates » tous ceux qui n’étaient pas pour la Terreur ou la République et que l’on voulait envoyer à la guillotine.

Dans « la lutte des classes » on prend une partie pour le tout. Effectivement les classes sociales existent. Par exemple dans la France de l’Ancien Régime, il y avait trois ordres : la noblesse, le clergé et le Tiers-État. Ils n’étaient pas des groupes sociaux destinés à s’éliminer les uns les autres, mais au contraire à coopérer. De la même façon dans une usine : il y a des patrons et des capitaux, il y a aussi le travail, la non plus l’objectif n’est pas de se diviser et de s’éliminer les uns les autres. Mais d’avancer ensemble dans la même direction en respectant les différences et en trouvant la possibilité de travailler pour un bien commun. Dans la naissance de ces totalitarismes modernes, on prend un élément de la réalité pour en faire l’unique moteur de l’Histoire. Karl Marx prend les classes et spécialement le prolétariat qui dans leur lutte serait le principal moteur. Cette « lutte des classes » qui aurait existé de tous temps et ce jusqu’à la victoire du prolétariat qui clôturerait enfin l’Histoire et mettrait fin à la « lutte des classes » par un « paradis socialiste ». En attendant il fallait passer par la « dictature du prolétariat » qui n’était en fait que la dictature du Parti Communiste sur L’État et sur la société.

Bien sûr le prolétariat existe. Il est une composante particulière des ouvriers de ce XIXe siècle où le capitalisme exploitait effectivement à grande échelle cette classe ouvrière. Mais pour en sortir la solution n’est pas d’exterminer tous ceux qui pourraient s’opposer à une certaine forme de justice sociale. On peut construire ensemble la justice sociale en s’appuyant – non pas sur la lutte ou la haine – mais sur des valeurs positives comme la nation, la religion, le respect de la personne humaine. Toutes valeurs qui sont aussi des composantes, des moteurs de la marche de l’histoire (il n’y a pas que les luttes, les révolutions et les guerres). On peut aussi utiliser la coopération, semer l’Amour là où était la haine. Donc il y a bien d’autres arbres dans la question sociale que le seul arbre de « la lutte des classes ».

2° la race : la lutte des races

Deuxième totalitarisme qui lui aussi a fait des millions de morts.** C’est le totalitarisme qui a pris la « lutte des races » comme moteur, c’est le nazisme.** Là également c’est l’arbre qui cache la forêt : on prend la race comme seul moteur de l’Histoire. Un élément, la race va cacher l’ensemble des autres composantes de l’histoire sociale et politique. Cacher les classes sociales, cacher les nations, cacher la religion, cacher le progrès scientifique, etc. au profit d’une prétendue « lutte des races ».

Ainsi Hitler a voulu promouvoir le règne de la « race aryenne » (que représenterait le peuple allemand) sur l’ensemble des autres races. En en éliminant certaines comme les Juifs, les Tziganes, etc. Ou mettant en seconde zone d’autres « races » comme les Polonais, les Russes, les Slaves, plus généralement ceux qui ne faisaient pas parti de cette « race aryenne », qui était censée être la race des seigneurs, des dominateurs. Voire même des surhommes selon la définition du philosophe Nietzsche, si prisé par Hitler. C’est de cette « lutte des races » qu’Hitler faisait l’histoire future avec la construction d’un Reich de 1000 ans, d’un Reich allemand qui dominerait ainsi le monde. On sait ce qu’il est advenu de cette utopie totalitaire. Au prix du sang et des larmes, une fois encore. Et d’une grande guerre mondiale.

(à suivre 2e Partie sur le site)


S'abonner à la newsletter


© Copyright Poussières d'Étoiles
Mentions légales - Développé par Ayenci